Ces poissons se rencontrent un peu partout dans le lagon et jusque dans les mangroves
Le bec de cane et le bossu doré, sont des espèces voisines particulièrement prisées des calédoniens notamment pour faire la salade de poisson au soyo. Les petits communards ( 10-20 cm) sont très abondants sur les fonds sableux et herbeux. Ils mordent facilement et détruisent les appats des pêcheurs qui leur préfèrent des poissons plus gros.
Les picots, dont la taille se situe entre 20 et 40 cm, vivent dans tout le lagon, des eaux douces jusqu'aux passes. Ils tirent leur nom de leurs épines dorsales venimeuses dont la piqüre est douloureuse, mais pas dangereuse. Leur excellente chair est très fine, notamment celle du picot rayé et celle du picot gris.
Les Calédoniens aiment pêcher la nuit, "à la dérive", le rouget de nuit. En revanche ils évitent l'anglais poisson marron-rouge, célèbre car il donnerait à coup sûr la gratte (ciguatera). Le pouattequi atteint près d'un mètre, de couleur rose, a une chair excellente (les gros seraient toutefois "gratteux" dans le Sud mais pas dans le Nord). Le mékoua ( 1 m) se trouve surtout sur la pente externe du récif ou dans les passes. Ce sont tous des lutjans. Ils sont généralement rouges pour les plus gros et jaunes pour les plus petits. Il y en a de nombreuses espèces.
Les poissons blancs vivent dans les fonds de baie, près des plages et des mangroves. Ce sont les mulets, les sardines, les anchois, les prêtres, les baleiniers.
Mentionnons aussi les aiguillettes qui fuient de façon spectaculaire avec leur corps presque totalement hors de l'eau.
Les carangues sont des poissons tout en muscles qui intéressent particulièrement ceux qui pratiquent la pêche à la ligne sportive. Notons parmi les espèces du lagon la carangue jaune et la carangue à grosse tête. La chair descarangues est bonne mais les gros specimens peuvent donner la gratte.
Le rémora ou poisson-pilote est bien connu pour s'attacher aux requins, raies ou tortues avec sa ventouse sur le dessus de la tête. Parfois il vient près des plages roder autour des baigneurs en soulevant de l'émotion, mais il n'a rien de dangereux.
Les raies sont nombreuses dans le lagon. La raie à points noirs et bleue ( 0,5 m d'envergure) a des dards vénimeux et s'enfouit souvent dans le sable, parfois dans très peu d'eau. La raie léopard ou diable de mer, est une raie magnifique atteignant 2 mètres avec une très longue queue. Elle a aussi des dards vénimeux, mais elle se rencontre généralement en pleine eau.
Sur les fonds de pierres et souvent dans très peu d'eau, l'abominable poisson-pierre est particulièrement dangereux. Invisible, car il ressemble parfaitement à une pierre moussue, sa piqûre est dangereuse et extrèmement douloureuse. En Calédonie on ne marche pas sur de tels fonds sans de bonnes chaussures ou des "tabis". D'une famille proche, mais inoffensifs, les poisson-crocodiles ne sont pas chassés, sans doute à cause de leur aspect peu engageant, mais leur chair est bonne.
Poissons du large venant en saison dans le lagon
Les tazards, thons à dents de chien, maquereaux et bonites, viennent de façon saisonnière dans le lagon, généralement en saison chaude. Ce sont tous des scombridés. Le tazar est un très beau poisson argenté tout en longueur. Le thon à dents de chien est un poisson gris-bleu, puissant, qui chasse dans l'environnement des passes. Il atteint 80 kg. Les maquereaux vivent près des tombants et des passes. Les bonites viennent chasser près des côtes.
Les poissons-volants vivent surtout au large mais entrent aussi dans le lagon.
La raie manta, avec 5 à 7 m d'envergure, est la plus grande des raies. Elle vit au large mais pénètre dans les passes du grand récif et dans le lagon. On rencontre en Nouvelle-Calédonie des mantas noires inconnues ailleurs.
Les barracoudas, appelés bécunes en Nouvelle-Calédonie ne sont pas agressifs dans la région. Ils sont rarement consommés en Nouvelle-Calédonie à cause du risque de gratte. On les trouve souvent en bandes dans les passes.