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Géologie - les massifs de roches ultrabasiques ou «terrains miniers»
massifs UB

L'abondance exceptionnelle des roches ultrabasiques caractérise la géologie de la Grande Terre. Ces roches forment de vastes massifs dans le Sud et le long de la côte Ouest sur 5 500 km2 (1/3 de la Grande Terre). Longtemps le Grand Massif du Sud a été réputé le plus grand du monde et n'a été détroné que dans les années 1970 par un massif situé en Oman.

Les roches ultrabasiques proviennent du manteau (couche profonde sous l'écorce terrestre). Lors de la collision entre plaques, génératrice de l'orogénie qui a créé la Grande Terre moderne(page Géologie), un vaste feuillet de ce manteau sous la plaque Pacifique est remonté et a été poussé par-dessus les terrains de la plaque Australienne (processus dénommé "obduction"). L'érosion l'a disséqué en plusieurs massifs.

Ces roches ultrabasiques sont formées de silicates de magnésium et fer pour l'essentiel. Elles contiennent aussi du nickel, du cobalt et du chrome qui sont la source des gisements de nickel, de cobalt et de chrome du Territoire d'où le nom de "terrains miniers" donnés aux régions de roches ultrabasiques. Par extension on dit aussi "massifs miniers" pour les massifs de roches ultrabasiques.

Péridotites et serpentinites

Dans les roches ultrabasiques on distingue les péridotites et les serpentinites.

Les péridotites sont des roches grenues qui forment la plus grande partie des massifs.

Les serpentines, ou plus correctement serpentinites, sont constituées de minéraux différents provenant d'une transformation des minéraux de la péridotite avec hydratation. Leur composition chimique est donc la même à l'hydratation près.



Roches et minéraux

La péridotite la plus fréquente est la harzburgite, roche formée d'olivine et de pyroxène (bronzite) souvent en gros cristaux. Elle constitue l'essentiel des massifs de Nouvelle-Calédonie. Une autre péridotite souvent rencontrée est la dunite constituée presque uniquement d'olivine.

L'hydratation et des conditions physiques particulières (phénomène de métamorphisme) ont crée les serpentinites constituées de nouveaux minéraux qui sont notamment les serpentines (antigorite, chrysotile), le talc, des amphiboles de la famille trémolite - actinote. Associés à ces serpentines et amphiboles on trouve parfois des minéraux en lamelles proches des micas et appelés vermiculite et chlorites. Les péridotites de Nouvelle-Calédonie sont le plus souvent partiellement serpentinisées (formation d'antigorite remplaçant l'olivine). D'épaisses formations de serpentinite existent à la base des massifs et résultent d'un métamorphisme de la base de la lame de péridotite lors de son charriage sur les autres terrains constitués de basaltes d'un ancien plancher océanique. Les serpentinites forment aussi des grands filons dans les formations métamorphiques de la chaîne et du Nord. La "serpentine" terme utilisé localement par les "petits mineurs" n'est pas une serpentinite mais une dunite modifiée par l'altération superficielle et souvent particulièrement enrichie en nickel. Le jargon devenant de plus en plus technique ce terme est maintenant à peu prés abandonné au profit des termes géologiques officiels.

Ces minéraux des péridotites et serpentines sont des silicates de magnésium et fer avec pour certains (amphiboles) du calcium associé.

Une mention particulières pour la famille trémolite - actinote et pour le chrysotile car ces minéraux se présentent souvent sous forme fibreuse constituant l'asbeste ou l'amiante. Les trémolite - actinote sont aujourd'hui connues par leurs effets néfastes quand leur utilisation, sous certaines formes, conduit à en inhaler les fibres les plus ténues.

Les visiteurs intéressés par la géologie ont accès, par ce lien à une carte géologique et structurale et à des informations complémentaires résumées sur les grands évènements qui ont conduit à la formation de l'archipel.