On ne le sait guère car les images orientées tourisme, plages blanches et lagon l'ont oubliée. Pourtant elle est belle et sauvage la montagne de la Grande Terre et plus originale, avec sa végétation endémique, que le lagon.
Du Sud au Nord c'est "la chaîne" qui est l'ossature de cette grande île. Cette dorsale est en général proche de la côte Est. Jamais très haute, à peine plus de 1600 mètres (le plus haut sommet de l'ile, le Mont Panié ou Taaluny est à 1629 m) cette montagne est escarpée, aux pentes abruptes. Presqu'aussi longue que les Pyrénées, peu de routes ou de pistes la traversent. Les sentiers, venus des temps anciens, n'y sont pas balisés (sauf quelques uns dans le Sud et un GR1 en développement). Le marcheur y est libre mais il doit alors savoir s'orienter et y séjourner avec ses propres moyens. La chaîne est sauvage, mystérieuse. Rarement les humains l'habitent à l'exception des quelques "tribus" de montagne, villages traditionnels et beaux.
Sur la côte ouest ce sont les massifs "miniers", des massifs de roches ultrabasiques, isolés, surplombant les plaines et collines basaltiques de cette côte et dont l'altitude dépasse souvent 1000 mètres et atteint même 1500 mètres. Ils ne sont pas habités ni cultivés leurs sols étant stériles et toxiques pour l'agriculture. En revanche ils sont le siège des exploitations de nickel généralement sur les sommets.
Variée dans ses formes et sa végétation, la montagne Calédonienne est maquis et terre rouge dans les massifs miniers, forêt primitive humide sur les hauteurs et le long des "creeks"(cours d'eau), savanne à niaoulis dans ses parties les plus sèches et même crêtes dénudées blanches dans le Nord.
Particulièrement silencieuse, on y entend surtout la rumeur de ses rivières de cristal
qui cascadent et parfois, dans la forêt, le whoohoo du notou. L'aboiement du cagou y a disparu sauf dans la réserve de la Rivière Bleue (Sud).
Le massif du sud avec au loin le Mont Humboldt 1618 m
Bas de la cascade de Tao à proximité du littoral