La
Monique, caboteur de la Société des îles Loyalty, a disparu
dans la nuit du 31 juillet au 1er août 1953.
Partie de Tadine à Maré, le 31 juillet à 14 heures, elle aurait dû rejoindre Nouméa le lendemain à 8 heures du matin. Il y avait à bord 108 passagers, 18 hommes d'équipage et environ 246 tonnes de chargement. Rien, ou presque, n'a jamais été retrouvé. Les recherches de la Monique ont commencé le 2 août et ont duré une semaine, jusqu'au 9 août.
La disparition a considérablement frappé la population calédonienne
car beaucoup de familles ont été touchées par le drame
et la disparition sans traces a sucité les rumeurs les plus folles :
séisme sous-marin, explosions sur une mine, affolement du compas comme
dans le triangle des Bermudes, actes de piraterie.
Le naufrage est l'hypothèse retenue par la commission d'enquête formée le 11 août et composée de marins, d'un inspecteur de la navigation et du chef du service de l'Inscription maritime. Le navire aurait pu avoir une panne de machine suivie d'une perte brutale de stabilité par rupture d'arrimage sous l'effet de la houle. Un chargement excessif est probablement à l'origine du naufrage. Les témoins, au départ de Tadine, recontent que le bastingage arrivait presque au niveau de l'eau.
D'après les recherches de l'association Fortune de mer, l'épave pourrait se trouver dans une zone qui engloberait le banc du Coëtlogon jusqu'à l'entrée du canal de la Havannah. Les recherches entreprises en 2001 par l'Alis, le bateau de l'Institut de recherche pour le développement (IRD), ont été infructueuses.
Une stèle du souvenir a été érigée à Tadine en 1978 pour le 25e anniversaire de la disparition.
Une nouvelle tentative de recherche de l’épave sera entreprise par l’association Fortunes de mer calédoniennes du 7 au 11 août 2011 au large du chenal de la Havannah.Le chef de mission sera l’historien du naufrage, Alain Le Breüs, membre de l’association Fortunes de mer calédoniennes.