Métallurgie

La première usine de fusion fut contruite en 1877 sur la pointe Chaleix à Nouméa.

L'usine de Doniambo - novembre 2000

Actuellement l'usine de la SLN de Doniambo à Nouméa produit par fusion électrique prés de 60 000 tonnes de nickel métal par an. Ce métal est contenu dans des "ferronickels" pour environ 4/5 de la production, le reste est produit dans des mattes (sulfures). La SLN fut crée en 1880!

Minerais exportés

Des minerais sont en outre exportés par des exploitants appelés "petit mineurs". Environ 1,6 millions de tonnes de minerai garniéritique sont vendues, principalement au Japon et en Corée, chaque année. Elles contiennent environ 30 000 tonnes de nickel métal. Depuis 1988 les latérites sont exploitées et exportées vers l'Australie. Leur rythme d'exploitation est proche de 2 millions de tonnes/an contenant près de 20 000 tonnes de nickel et un peu plus de 2 000 tonnes de cobalt. Au total c'est donc environ 50 000 t de nickel et 2 000 tonnes de cobalt contenus dans les minerais qui sont exportés chaque année. En 2011 ces exportations ont atteint un niveau record de plus de 60 000 tonnes de métaux contenus.

Nickel exploité, historique.

Depuis le début de l'exploitation du nickel en Nouvelle-Calédonie environ 2,5 millions de tonnes de nickel métal ont été exportées à l'intérieur des minerais bruts. Parallèlement un peu plus de 2,5 Mt de nickel métal ont été exportés dans des produits métallurgiques fondus sur le Territoire. Le tonnage de nickel métal produit en métallurgie est donc historiquement équivalent au tonnage métal exporté dans les minerais.

Valorisation

Dans les produits métallurgiques la valorisation du nickel (et en partie du cobalt) est trois à quatre fois supérieure à celle résultant de la vente des minerais.

Le nickel exporté dans les minerais a été payé en moyenne à 23% de la valeur du nickel métal. Plus précisément le nickel et le cobalt vendu dans les minerais est valorisé à 30% en moyenne de la valeur de ces métaux vendus dans les ferro-nickels et mattes.

De 2000 à 2006 la valeur annuelle d'exportation des produits métallurgiques de fusion est en moyenne d'environ 50 milliards de Francs CFP (420 M€) par an contre 13 milliards de Francs CFP (110 M€) pour les minerais.

Deux types de technologies en métallurgie des minerais de nickel latéritiques

Selon la nature des minerais il y a deux métallurgies différentes.

Les garniérites ou saprolites sont traîtées par fusion dans des fours électriques, c'est de la pyrométallurgie (usine SLN de Doniambo).

Les latérites ou plus correctement limonites sont traîtées par des agents chimiques (acide sulfurique ou ammoniaque) opérant une dissolution du nickel et du cobalt. C'est de l'hydrométallurgie.

Deux nouvelles usines métallurgiques ont été construites récemment.

La première, située dans le sud, à Goro, produit du nickel et du cobalt à partir de latérites qui sont la ressource d'avenir de la Nouvelle-Calédonie. Sa construction a débuté en 2002. Elle a été est interrompue en 2003 mais a repris fin 2004 et a été achevée en 2009. Le procédé hydrométallurgique retenu pour cette usine utilise l'acide sulfurique. Après mise en solution par cet acide à une température de 270° sous pression de 60 bars, le nickel et le cobalt sont séparés par des solvants organiques. Les produits finis sont l'oxyde de nickel et du carbonate de cobalt. L'usine a une capacité de production annuelle de 60 000 t de Nickel métal et de 5 000 t de Cobalt métal contenus dans les produits finis. La mise en production progressive est en cours depuis 2010 et approche maintenant les objectifs.

La seconde vient d'être contruite dans le Nord près de Koné. Le traitement métallurgique est la fusion électrique. La production est en phase de montée en puissance progressive pour atteindre une production annuelle de 60 000 tonnes de nickel contenu. Des incidents importants, (perçage des fours) ont perturbé la production qui est actuellement inférieure à la moitié de la capacité théorique de l'usine.